Rassemblement anti-Rassemblement national, la crise à gauche ?
La France insoumise et les Écologistes ont tenu une mobilisation place de la République le dimanche 6 avril. Une manifestation pensée comme une réponse au meeting du Rassemblement national, place Vauban. L'absence de certains partis de gauche, comme le PS et le PCF, interroge sur la question de l'union à gauche pour 2027.
Place de la République à Paris, c'est une gauche désunie qui s'est rassemblée, le dimanche 6 avril, contre le Rassemblement national, sans le Parti communiste et sans le Parti socialiste. Seulement 5.000 personnes se sont réunies, selon la préfecture de police, à cette contre-manifestation organisée par la France insoumise et les Écologistes face au meeting tenu par Marine Le Pen, place Vauban.
Ni les socialistes ni les communistes n'ont dénié répondre à l'invitation, ce qui a suscité une forme d'incompréhension chez les Verts. Marine Tondelier, secrétaire nationale des écologistes, n'a pas hésité pas à critiquer une sorte de contorsion pour justifier de ne pas être là.
L'insoumis Manuel Bompard a expliqué à la tribune que le Rassemblement national montrait "son vrai visage, celui d'un parti dangereux pour la démocratie".
Qui pour représenter la gauche et l'extrême gauche à la présidentielle ?
Devant de nombreux drapeaux palestiniens, les anciens membres de LFI, Alexis Corbière et Daniel Simonnet, exclus du parti l'été dernier, ont été sifflés par des militants de Jean-Luc Mélenchon.
Ce meeting a donc souligné des divisions et une question taboue : qui pour représenter la gauche et l'extrême gauche à la présidentielle, y aura-t-il un candidat unique ? Dès que ce sujet était abordé par certains intervenants à la tribune, huées et insultes se sont immédiatement fait entendre.