Le troisième référendum sur l'indépendance en Nouvelle-Calédonie n'attire pas les foules. À 17h heure locale (7h, heure de Paris), 41,60% des 185.000 électeurs se sont déplacés aux urnes selon les estimations. Lors du dernier scrutin l’an dernier, elle était de 79,63% à la même heure. Le déplacement des électeurs est suivi de près cette année, puisque le camp indépendantiste appelle ses partisans à ne pas se rendre aux urnes. La consigne a donc été respectée, avec de forts contrastes selon les bureaux de vote.
"On est vraiment sur une phase décisive pour l’avenir du pays"
Par exemple dans certains quartiers de Nouméa il faut patienter une heure ce matin, sous une chaleur accablante, pour voter. C'est le cas dans le bureau de vote d'Antoine, employé dans la sécurité de 26 ans rencontré par Europe 1. "On est vraiment sur une phase décisive pour l’avenir du pays. Il faut que tout le monde puisse venir mettre sa petite pierre à l’édifice !"
>> LIRE AUSSI - Nouvelle-Calédonie : pourquoi le nickel est l'un des enjeux principaux du référendum
Autre ambiance, un peu plus loin, dans une école du quartier populaire de Rivière Salée. 40% des électeurs avaient choisi ici le "oui" à l’indépendance l’an dernier. Les quatre isoloirs dressés sont quasiment déserts cet après-midi, après une forte affluence ce matin. "À partir de 10h30-11h, c’était au compte-goutte. Comme il y a eu les consignes de non-participation données par les indépendantistes, je pense qu’on ne pas avoir toute cette participation de "oui" [à l’indépendance] aujourd’hui".
Dans certaines tribus kanak, seuls 2 électeurs s’étaient présentés à midi. Ici, tous sont marqués par le calme dans lequel se déroule le scrutin. Ni drapeau, ni démonstrations d’un camp ou d’un autre.