Élisabeth Borne veut tourner la page des retraites, mais l'opposition elle, ne compte pas bouger d'un iota. Alors que la Première ministre rencontre les différents chefs de groupe de l'Assemblée nationale cette semaine, plusieurs d'entre eux ont décliné l'invitation. Parmi eux, les communistes, qui ont fait le choix de porter une lettre directement au chef de l'État.
Désormais, André Chassaigne se tourne vers le Conseil constitutionnel, pour valider la demande de Référendum d'Initiative Partagée (RIP) déposée par la Nupes sur le sujet de la réforme des retraites. "Je pense qu'on n'aura pas d'argument au niveau du Conseil constitutionnel pour rejeter" le RIP, assure le président du GDR-Nupes, au micro d'Europe 1.
"Un bouillonnement démocratique"
Si l'institution valide le procédé, il faudra alors que le référendum réunisse près de 10% des électeurs en neuf mois, soit 4,8 millions de Français en âge de voter, pour qu'il puisse être examiné par le Parlement. Et pour faciliter les choses, le RIP ne comporte qu'un seul article, visant à inscrire dans la loi el fait que l'âge de la retraite ne peut être repoussé au-delà de 62 ans.
"Cela sera un bouillonnement démocratique" incroyable, estime André Chassaigne. Une grande campagne devrait être organisée un peu partout en France, sur les marchés, dans les associations etc, pour inciter les Français à le signer.
Le nombre de signatures atteint avant l'été ?
"On va en quelque sorte surfer sur ce mécontentement populaire", poursuit-il. "Si on quadrille le pays, si on part ensemble avec les syndicalistes, avec les orientations politiques, avec tous ceux qui sont opposés à ce projet de loi, je fais le pari qu'on n'aura pas besoin" de neuf mois pour réunir le nombre de signatures demandé, assure-t-il.
"En-tout-cas, ce que je souhaite, c'est que très rapidement, pourquoi pas avant l'été, nous puissions avoir les 4,8 millions de signatures" pour souligner que le mécontentement est là, conclut le député communiste.