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Jacques Serais / Crédits photo : Xose Bouzas / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
L'idée de réformer l'assurance chômage sème la division au sein du camp présidentiel. L'idée portée par le chef du gouvernement Gabriel Attal doit permettre de poursuivre la baisse du taux de chômage en France, en réduire la durée d'indemnisation. Mais l'aile gauche de la macronie ne l'entend pas ainsi.

La réforme de l’assurance-chômage sème la zizanie dans la majorité. L’aile gauche de la macronie s’inquiète de voir l’exécutif réduire de plusieurs mois la durée d’indemnisation des chômeurs, actuellement fixée à 18 mois. Après la loi immigration, ce projet de réforme pourrait de nouveau diviser le camp présidentiel. Des divisions qui montrent ainsi que la stratégie du dépassement chère à Emmanuel Macron n’est pas sans limites. 

Un sujet plus global qu'une simple réduction de la durée d'indemnisation

Car le dossier inflammable de l’assurance-chômage est prêt à s’embraser. Les lieutenants de l’aile gauche de la majorité dégainent leurs allumettes et Yaël Braun-Pivet porte la flamme. "Travailler sur le chômage, c’est beaucoup plus global que simplement se dire qu’en réduisant la durée d’indemnisation, on va remettre les gens sur le marché de l’emploi" attaque de front la présidente de l’Assemblée nationale, ancienne membre du Parti socialiste.

Et elle n’est pas la seule. Sacha Houlié, élu Renaissance de la Vienne et président de la Commission des lois, tire à boulets rouges sur le projet du gouvernement. Réduire la durée d’indemnisation des demandeurs d’emplois n’est "pas la bonne voie" "alors que le chômage ne baisse plus" estime ce parlementaire lui aussi issu du PS. 

De profondes divisions

Un début d’incendie que Gabriel Attal tente de circonscrire. "On ne s’en prend pas aux chômeurs, mais à un système qui a conclu sur le chômage de masse" défend le Premier ministre devant les députés du camp présidentiel dans une salle de l’Assemblée. À la sortie, un élu, convaincu par la réforme, s’emporte contre ceux qu’ils appellent des "frondeurs" : "Qu’ils aillent tous à La France insoumise !", lance ce macroniste de la première heure.

Dans la majorité, la réduction du déficit a déjà un prix : celui de la division.