La bataille de la rue contre la réforme des retraites continue ce 31 janvier pour l'acte II de la mobilisation. Celle de l'Assemblée nationale commence puisque le texte du projet de loi arrive ce lundi en commission des Affaires sociales. Au total, 7.000 amendements ont été déposés, dont huit sur dix par la Nupes, ce qui place l'alliance de gauche au premier rang de la contestation.
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L'obstruction parlementaire
"L'Assemblée nationale, c'est le carburant de la contestation", affirme le député et coordinateur de La France insoumise Manuel Bompard. Autrement dit, la Nupes espère mobiliser les gens dans la rue en leur apportant des petites victoires au Palais Bourbon. Une phrase de travers, une victoire à deux votes près ou une image forte, tout est bon à prendre, résume un député de gauche.
Selon les informations d'Europe 1, les insoumis préparent un coup d'éclat dès ce lundi en arrivant avec plus de 40 députés dans la petite salle de la commission des Affaires sociales. Cependant, l'arme fatale de la Nupes reste l'obstruction parlementaire, comme le justifie l'insoumis Antoine Léaument : "Il y a une forme de résistance parlementaire pour faire en sorte que ce texte soit encalminé le plus possible et on l'assume complètement", affirme le député. "Les Français veulent bloquer ce texte dans la rue et nous allons essayer de le bloquer à l'Assemblée nationale", poursuit-il.
De l'autre côté de l'hémicycle, le Rassemblement national espère remporter des victoires symboliques, comme sa motion de rejet préalable ou sa motion référendaire pour pousser Emmanuel Macron à utiliser le référendum. Mais à ce stade, aucune de ces deux motions a de chances de passer.
À noter que les débats dans l'hémicycle commenceront lundi prochain.