Après la confusion à l'Assemblée nationale, la réforme des retraites doit atterrir le 28 février en commission au Sénat, puis en séance publique le 2 mars prochain. Si les sénateurs défendent depuis plusieurs années le report de l'âge légal de départ à la retraite à 64 ans, ils devraient tout de même apporter quelques modifications au texte. Parmi les pistes envisagées figurent le recalcul des bénéficiaires des carrières longues, la remise en cause de la clause du grand-père pour les régimes spéciaux ou encore l'introduction d'une politique familiale indispensable, selon eux, pour rééquilibrer le système par répartition.
Des débats en même temps que les prochaines manifestations
L'objectif de ces propositions est de dégager des marges de manœuvre financières supérieures à celles prévues par le gouvernement, qui a multiplié les concessions sociales ces dernières semaines. Il faut préciser que les sénateurs débattront du texte initial du gouvernement dans lequel figure donc notamment l'index seniors, pourtant rejeté par les députés.
Ces débats vont se télescoper avec les futures manifestations, dont celle du 7 mars où les syndicats appellent d'ores et déjà à un blocage du pays. De son côté, l'exécutif se montre confiant dans l'issue du vote au Sénat. La Chambre haute, qui sera ouverte même le week-end, a 15 jours pour examiner la réforme. À l'issue, une commission mixte paritaire, composée de sept sénateurs et de sept députés, se réunira pour aboutir à un texte commun, ensuite soumis au vote des deux chambres.
La possibilité d'un 49.3 n'est pas à exclure, même si ce n'est pour le moment pas la solution privilégiée par l'exécutif.