Même dans son propre camp Emmanuel Macron a surpris tout le monde en prononçant cette phrase : "Il nous est apparu pertinent de décaler de quelques jours ou de quelques petites semaines l’annonce de la finalisation de la proposition du gouvernement." Et la raison invoquée pour ce nouveau report laisse songeur. Officiellement, le chef de l’État met en avant les élections professionnelles dans la fonction publique, et les différents renouvellements ces derniers jours à la tête de plusieurs partis politiques, des Insoumis, aux Républicains en passant par les Verts.
"Pour que celles et ceux qui viennent de prendre des responsabilités puissent quand même sur quelques éléments clés de la réforme pouvoir échanger avec le gouvernement", justifie Emmanuel Macron. Pourtant, ces échéances étaient prévues.
Sauver le Noël des Français en évitant les grèves
L’explication est en fait tout autre. Élisabeth Borne a constaté encore "trop de frustrations" concernant la réforme des retraites chez les leaders syndicaux, rapporte un conseiller. La perspective de fêtes de fin d’années gâchées par d’importants mouvements de grèves a fini par convaincre le Président. Hors de question de pourrir le Noël des Français donc. Même si le calendrier de la réforme reste lui inchangé : vote avant la fin mars et entrée en vigueur cet été.