"Déterminé", voilà comment l'entourage d'Emmanuel Macron décrit le président à la veille de la mobilisation nationale contre la réforme des retraites. Les ministres ont d'ailleurs pu le constater mercredi matin : autour de la table, le chef de l'État a demandé à ses troupes de se déployer partout. "Il faut expliquer, expliquer et encore expliquer les enjeux de la réforme", a-t-il insisté auprès des membres du gouvernement, faisant référence aux différents rendez-vous, les prises de parole ou encore les interventions publiques.
Si le locataire de l'Élysée reste très discret en public ces derniers jours sur le sujet, il est bien à l’offensive en coulisses et il règle ses comptes avec ses anciens camarades du Parti socialiste notamment.
Aucun seuil de manifestants fixé par le chef de l'État
"La gauche profère des mensonges et des contrevérités", estime Emmanuel Macron, rappelant à ses ministres que "ce sont les socialistes qui, quand ils étaient au gouvernement, ont fait voter l’augmentation de la durée de cotisation à 43 ans". "S’ils ont un problème avec les 43 ans, c’est qu’ils ont un problème avec eux-mêmes", juge le chef de l'Etat.
Le locataire de l’Elysée assume : pour lui, le débat présidentiel a été transparent. Cette réforme était dans son programme, c'est pourquoi il ne redoute pas un pays à feu et à sang et ne croit pas "à la victoire de l’irresponsabilité". Il ne fixe de toute façon aucun seuil de manifestants à partir duquel il pourrait bouger sur cette réforme, même si le million de manifestants était dépassé, comme le prédit mercredi soir un conseiller de l’exécutif et comme le souhaite le secrétaire national du parti communiste Fabien Roussel. Le bras de fer est engagé.