Réforme des retraites : François Hollande déplore un «formidable gâchis»

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François Hollande réagit aux débats à l'Assemblée nationale sur la réforme des retraites. © ESTELLE RUIZ / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
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avec AFP , modifié à
Deux jours après l'examen en première lecture de la réforme des retraites à l'Assemblée nationale, l'ancien président François Hollande a déploré dimanche le "formidable gâchis" du débat dans l'hémicycle. L'ex-chef de l'État a également appelé le gouvernement à dialoguer avec les syndicats plutôt qu'avec le patron de LR Éric Ciotti.

L'ancien président François Hollande a déploré dimanche le "formidable gâchis" du débat sur la réforme des retraites à l'Assemblée nationale, appelant le gouvernement à dialoguer avec les syndicats plutôt qu'avec le patron de LR Éric Ciotti. "C'est un formidable gâchis puisqu'aucun des acteurs n'en sort victorieux, ni le gouvernement, ni l'opposition et surtout pas les Français", a regretté François Hollande, invité du Grand Jury LCI-RTL-Le Figaro, qui considère la réforme comme "inopportune" et "injuste".

 

"Chacun des acteurs a été à contre-emploi"

"Nous avons vécu une quinzaine de dupes puisque chacun des acteurs a été à contre-emploi", a estimé l'ancien président PS, qui a critiqué l'ensemble des forces politiques, s'en prenant d'abord au gouvernement qui "a pris une procédure exceptionnelle pour faire passer une réforme (...)" et "ouvert la critique du temps court et du passage en force". À gauche, François Hollande a taclé les députés Insoumis qui "n'ont même pas entendu ce que demandaient les organisations syndicales". L'intersyndicale exigeait le retrait des amendements pour que soit débattu l'article 7 qui prévoit le relèvement de l'âge de départ de 62 à 64 ans.

A droite, il a ironisé sur "la position absurde" et "contradictoire" des députés LR qui "apparaissaient comme étant ceux qui demandaient un assouplissement". Enfin, ses piques n'ont pas épargné le RN, accusé de "s'être caché tout au long de la discussion" pour déposer à la fin une motion de censure "dont ils savaient qu'elle ne pouvait pas passer".

"Hollande plaide un dialogue entre gouvernement et syndicats

Avant la prochaine journée de mobilisation prévue le 7 mars, François Hollande a plaidé pour un "dialogue" entre le gouvernement et les syndicats, en particulier Laurent Berger, le patron de la CFDT. "Plutôt que de négocier avec Eric Ciotti ou Aurélien Pradié, c'est essentiellement vis-à-vis de Laurent Berger et d'autres syndicats qu'il fallait se tourner", a-t-il déclaré.

 

"Penser que c'est M. Ciotti qui aujourd'hui représente le mouvement social, c'est quand même un peu étrange", a-t-il ajouté.