"Sur le fondement de l'article 49, alinéa 3 de la Constitution, j'engage la responsabilité de mon gouvernement". Le 20 mars dernier, dans un chaos généralisé à l'Assemblée nationale, Élisabeth Borne active le 49.3 pour adopter, sans vote et en pleine crise sociale, la réforme des retraites, avant d'échapper, à neuf voix près, à une motion de censure. Le tout sous les huées des oppositions qui représentent assez bien l'ambiance générale qui a parcouru les coursives du palais Bourbon en 2023.
L'épisode douloureux de la loi immigration
Six mois plus tard, c'est l'attaque terroriste en Israël qui enflamme l'hémicycle et provoque un basculement chez les oppositions. Le Rassemblement national marche contre l'antisémitisme, la Nupes se déchire et LFI peine à condamner le Hamas. "Le Rassemblement national est une arnaque. Vous êtes les pires adversaires des droits des femmes", lance, à cette occasion, la cheffe de file des députés insoumis Mathilde Panot.
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Réponse de Marine Le Pen : "Vos amis à vous, Madame Panot, jettent le corps des femmes derrière des pick-up, ils leur crachent dessus après les avoir violées et les avoir démembrées". Autre coup de tonnerre, en fin d'année, avec la motion de rejet contre le projet de loi immigration avec 270 voix contre. Renforcé par la droite, le texte finit par être adopté, mais avec les voix des Républicains, du RN et d'une majorité affaiblie par les divisions.