Cette réforme des retraites est "nécessaire et urgente" affirmait le ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion, Olivier Dussopt, ce dimanche 5 mars, dans les colonnes du Parisien. C’est pour cette raison que le gouvernement aura les yeux rivés, ce mardi 7 mars, sur les chiffres de la mobilisation pour savoir si le message martelé par le gouvernement est bien passé. Entre 1,1 et 1,4 million de manifestants sont attendus partout en France.
Le gouvernement ne compte pas reculer
L’exécutif redoute les éventuels blocages annoncés, pour leurs potentielles conséquences sur l’économie et le quotidien des Français. Un sentiment paradoxal, car la grève reconductible pourrait faire basculer une partie non négligeable de l’opinion contre les syndicats. Pour le gouvernement, il n’est pas question, à ce stade, de reculer face aux revendications de la rue. "C’est un enjeu de responsabilité" insiste une ministre, pour qui l’équilibre du système par répartition n’est pas négociable.
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Cet équilibre pourrait, malgré tout, rester déficitaire à horizon 2030. De nouvelles concessions sont votées au Sénat. Les mesures en faveur des mères de famille ou des séniors devraient, à nouveau, coûter plusieurs centaines de millions d’euros. Le gouvernement est prêt à consentir à certains efforts. En cas de vote, la chambre haute offrirait au texte une légitimité parlementaire et démocratique. Un argument de poids que l’exécutif pourrait brandir face aux manifestants.
Fait rare, Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement est revenu sur ses dernières déclarations et a fait son mea culpa. La semaine dernière, il estimait que les blocages liés à la grève contre la réforme des retraites faisaient courir le risque d'une catastrophe écologique, agricole ou sanitaire. Ce dimanche 5 mars, il reconnaît, que son message est manifestement mal passé, qu'il aurait dû peut être le formuler différemment.