Retenez la date. Mardi 31 janvier, nouvelle journée de manifestation prévue contre la réforme des retraites. Ce jeudi, plus d'un million de personnes ont défilé dans les rues, selon le ministère de l'Intérieur. Le double selon la CGT, qui compte bien surfer sur ce premier succès. L'objectif des syndicats : faire céder le gouvernement. Comment l'exécutif gère-t-il cette pression ?
Un bras de fer plus coriace qu'imaginé
Pour les ministres, la consigne reste la même : expliquer encore et encore les enjeux de cette réforme dans les médias et sur le terrain, "ce qui n'est pas le plus évident", concède un stratège de la macronie, un peu sonné par ce qu'il a vu ce jeudi. Car les propos d'Olivier Véran la semaine dernière résonnent et reviennent comme un boomerang.
"On ne bougera pas, on ne le peut pas"
"Le gouvernement ne se projette pas dans l'idée d'une mobilisation massive", expliquait le porte-parole du gouvernement. "On a présenté la réforme en se disant qu'au fond, les Français étaient résignés, qu'il y aurait peu d'opposition", reconnaît un député. Désormais, le ton est donné et il est clair : celui d'un bras de fer bien plus coriace qu'imaginé initialement.
>> LIRE AUSSI - Retraites : qu'est-ce que l'article 47.1, que l'exécutif pourrait utiliser pour faire passer sa réforme ?
Pour autant, à ce stade, cela ne change rien au contenu et à l'agenda de la réforme. "On ne bougera pas, on ne le peut pas. Sinon, le président perd toute crédibilité pour les quatre prochaines années", résume un conseiller de l'exécutif. Le texte sera donc présenté en Conseil des ministres lundi. Il arrivera en commission des Affaires sociales à l'Assemblée le 30 janvier et sera examiné dans l'hémicycle le 6 février, comme prévu.