Dimanche minuit, c'est la fin des débats sur la réforme des retraites au Sénat. Plus que trois jours pour examiner une douzaine d'articles. "On va tout faire pour", assurait le président du Sénat Gérard Larcher jeudi sur Europe 1. Les sénateurs vont devoir mettre les bouchées doubles. Pourtant, l'examen du texte avait repris sur le fond avec le vote d'une surcote de 5 % pour les mères de famille qui partiraient à 64 ans.
Olivier Dussopt dénonce "une volonté de blocage"
Un amendement défendu par le sénateur LR Bruno Retailleau. "On ne peut pas penser l'avenir de notre régime sans une politique familiale vigoureuse et volontaire", a-t-il insisté. Autre mesure votée jeudi, l'extension des carrières longues aux travailleurs ayant débuté avant 21 ans.
La discussion s'enlise ensuite car la droite et le gouvernement font tomber 70 puis 160 sous-amendements déposés par la gauche, le tout grâce à différents articles du règlement. Olivier Dussopt invoque l'obstruction de l'opposition sur la prise en compte de la pénibilité notamment. "Il y a 160 amendements qui font le tour du dictionnaire des produits chimiques et des agents chimiques de France. Il n'y a pas de volonté de débat, il y a une volonté de blocage", s'est exclamé le ministre du Travail dans l'hémicycle.
Pour la gauche, "un signe de faiblesse politique"
Un coup de force coorganisé, dénonce la gauche. "Ce que vous faites ce soir, la majorité et le gouvernement est pour nous un signe de faiblesse politique. Vous êtes faibles politiquement", a lancé Eliane Assassi, présidente du groupe communiste. Des débats tendus alors qu'il restait jeudi soir toujours un peu plus de 1.000 amendements à discuter.