Le Mouvement des jeunes socialistes (MJS) a annoncé samedi qu'il participerait le 12 septembre à la manifestation contre les ordonnances réformant le Code du travail, à l'appel de la CGT, alors que la position du Parti socialiste est encore incertaine. Réunis en bureau national, les Jeunes socialistes se sont prononcés "à l'unanimité" en faveur de la manifestation contre les ordonnances, a précisé Benjamin Lucas, président du MJS, un mouvement plutôt proche de la ligne de Benoît Hamon au sein du PS.
Le PS n'a pas encore tranché. "Au cœur du mouvement social et de la gauche, nous saurons faire entendre la voix de notre génération et des socialistes", a également écrit le président du mouvement sur Facebook, tranchant pour l'instant avec la position plus confuse au PS. Le parti doit arrêter lundi sa position lors d'un bureau national, mais le chef de file des députés à l'Assemblée Olivier Faure a déclaré vendredi soir que le parti ne serait "pas présent le 12", ni le "23 septembre", date d'une manifestation à l'appel de La France insoumise.
Lundi François Kalfon, membre de la direction collégiale provisoire du parti, avait affirmé que le PS serait "aux côtés des salariés" le 12 septembre. "Je défendrai la ligne de participer à la manif du 12/09. Mais contrairement à d'autres, ma position sera celle décidée par le PS", a écrit pour sa part le député PS Luc Carvounas, samedi sur son compte Twitter.
"Inciter les camarades du parti à nous rejoindre". "On ne s'est déterminé ni pour ni contre la position prise par le Parti socialiste", a assuré Benjamin Lucas. "Je porterai en bureau national la position des Jeunes socialistes, pour inciter les camarades du parti à nous rejoindre dans les cortèges, et pour retrouver un peu de crédibilité aussi auprès des électeurs qui nous ont abandonnés", a-t-il expliqué. "On sera tout autant mobilisés dans la rue qu'on le sera en soutien à tout ce que pourront faire Olivier Faure et les parlementaires socialistes", a-t-il ajouté.
Si dans un communiqué, le MJS laisse la porte ouverte à des "mobilisations" au pluriel, Benjamin Lucas a écarté à ce stade la participation du mouvement à celle organisée par La France insoumise le 23 septembre, à laquelle il n'est "pas invité". "Ca ne veut pas dire qu'on ne peut pas mener des combats ensemble", a-t-il ajouté.