Pour la droite, c'est une tâche qui s'annonce ardue. En cette année 2024, les Républicains passeront aux révélateurs des urnes, à l'occasion des élections européennes, prévues en juin prochain. L'objectif pour le parti sera de relever la tête après l'échec cuisant de la dernière présidentielle pour laquelle la candidate Valérie Pécresse n'avait même pas atteint la barre des 5%.
Mais les Républicains, qui pourraient, dans les semaines à venir, désigner François-Xavier Bellamy en tant que tête de liste, devront affronter une concurrence de taille. D'abord celle de Jordan Bardella, favori des sondages, mais aussi celle de Marion Maréchal, très offensive sur l’immigration. Sans oublier la liste pro-européenne du candidat de la majorité.
Ne pas faire moins qu'en 2019
L’objectif pour LR, c’est donc d’atteindre a minima les 8% de ce même François-Xavier Bellamy en 2019. Un score inférieur entérinerait les espoirs du parti pour la prochaine présidentielle, tandis qu'une bonne surprise pourrait au contraire servir de catalyseur à un parti qui ne compte plus que 60 députés, mais qui n’a pas abandonné l’espoir de remonter la pente.
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Après les européennes, les Républicains se tourneront vers 2027. Un scrutin auquel se préparent deux hommes : David Lisnard, à la tête de son mouvement Nouvelle Énergie, mais aussi Laurent Wauquiez, proche d'Éric Ciotti, et qui pourrait sortir de sa diète médiatique dans les mois qui viennent.
Pour relever le défi, le parti devra être en ordre de bataille. Une mission qui incombe à Éric Ciotti, qui inaugurera dans les prochaines semaines un nouveau siège, proche de l’Assemblée, et qui multiplie dans le même temps les réunions programmatiques, avec un objectif : ramener au sommet un parti en sursis depuis 2022.