Alors qu'Emmanuel Macron a assuré que les négociations avançaient "dans le calme", le remaniement ministériel n'interviendra pas forcément avant le début de la semaine prochaine, selon l'Élysée. L'attente se poursuit donc pour les potentiels sortants et entrants.
Les ministres sur la sellette prennent leur mal en patience. Poursuivre le travail, jusqu'au verdict, c'est ce qu'a décidé Jacques Mézard, le ministre de la Cohésion des Territoires donné partant. Samedi, il est en déplacement dans l'Aveyron. Au ministère de la Culture, où Françoise Nyssen est aussi sur la sellette, même discours : "En l'absence de décision, on continue à bosser" répond son cabinet.
De son côté, Stéphane Travert, le ministre de l'Agriculture, attend le couperet "avec sérénité et pas mal d'humour", assure son entourage. Mais cette attente interminable en fait enrager certains. "Ce n'est pas correct, les ministres s'en souviendront !", tonne un conseiller ministériel. "C'est l'enfer pour eux", compatit un autre.
Les potentiels entrants doivent eux aussi patienter. Et puis il y a ceux qui attendent de savoir s'ils vont entrer ou non au gouvernement. L'ancien patron de la police et proche de Nicolas Sarkozy Frédéric Péchenard patiente "comme tout le monde", confie-t-il. Quant au chef de file des députés MoDem Marc Fesneau, dont le nom circule avec insistance, il est rentré dans sa circonscription du Loir-et-Cher... avec son téléphone à portée de main.