"J'ai lu et relu le communiqué de deux pages de Renaud Muselier et je crois qu'il mérite le Nobel de l'enfumage", martèle Thierry Mariani. Invité d'Europe Soir, mardi, le candidat affilié RN aux élections régionales en PACA n'a pas mâché ses mots pour décrire son adversaire LR, au profit duquel la candidature LREM, emmenée par Sophie Cluzel, a été retirée.
"Les Républicains sont dans une sorte de double jeu"
"Depuis deux ans, Les Républicains sont dans une sorte de double jeu, avec une partie de gens qui, ouvertement, jouent la carte Macron de plus de plus (…) et une partie de gens qui essaient de faire vivre ce parti avec ses convictions", affirme Thierry Mariani, lui-même issu de LR. "Je ne suis pas un habitué du nomadisme politique", poursuit-il, affirmant avoir "toujours défendu une ligne de droite" au sein de son ancienne formation politique. Face à cette ligne, celui qui est désormais investi par le Rassemblement national critique vivement les "transfuges" ayant rejoint la majorité, citant nommément le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin et l'ancien chef du gouvernement, Édouard Philippe.
Une liste à laquelle Thierry Mariani ajoute donc le nom de Renaud Muselier, qui a pourtant démenti tout accord avec LREM, mardi, affirmant qu'il conduirait "une équipe dont la colonne vertébrale sera naturellement Les Républicains". "Il est évident, aujourd'hui, que Renaud Muselier a passé une alliance avec En Marche", balaye le candidat RN. "Pour les électeurs, c'est simple, il y aura sur la même liste des gens d'En Marche et des gens des Républicains."
"Le RN n'a plus rien à voir avec ce qu'il était il y a 20 ans"
Ces "camps" au sein du parti pourraient-ils aboutir à une scission ? "Quand je regarde Eric Ciotti, Guillaume Pelletier ou Nadine Morano, je me dis : 'Qu'est-ce qui nous sépare ?'", répond Thierry Mariani. "Une sorte de vieux discours qui a été calé à l'époque de Mitterrand-Chirac, qui consiste à dire : 'Ces gens-là sont infréquentables'." Et le candidat RN d'affirmer : "Aujourd'hui, le Rassemblement national de Marine Le Pen n'a plus rien à voir avec ce qu'était ce parti il y a vingt ans."