Avec le conflit ukrainien, la Russie fragilise encore davantage l’ONU et le multilatéralisme. Pour Catherine Colonna, la ministre française des affaires étrangères, Moscou s’affranchit de sa responsabilité de membre permanent du conseil de sécurité. "En attaquant l’Ukraine, c’est aux fondements même des Nations unies que s’en prend la Russie. Il est particulièrement préoccupant de voir la Russie franchir trois seuils dans cette guerre : un seuil juridique, un seuil moral par l’étendue des crimes commis en Ukraine et un seuil politique, en prenant la responsabilité d’un chantage à la sécurité alimentaire, d’un chantage à la sécurité énergétique mondiale", explique-t-elle.
Apporter son soutien à l'Ukraine
Alors Emmanuel Macron l’évoquera ce mardi soir lors de son discours à la tribune des Nations unies. Cette assemblée générale doit permettre d’amplifier le soutien à l’Ukraine et de ne pas approfondir les fractures du monde, notamment la facture alimentaire qui sera au cœur d’une réunion de travail mercredi matin avec le président sénégalais Macky Sall.
Mais ce n'est pas tout pour ce mardi. Le chef de l'État sera aux côtés de Jacinda Ardern, la première ministre néo-zélandaise, pour le troisième sommet de l’appel de Christchurch, consacré à la lutte contre la diffusion de contenus terroristes et extrémistes en ligne.
Une rencontre avec Joe Biden
Emmanuel Macron s'entretiendra également ce mardi avec le président iranien Ebrahim Raïssi, le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif et la cheffe du gouvernement britannique Liz Truss. Il rencontrera, dans l'après-midi, le Premier ministre libanais Najib Mikati. Un programme (extrêmement chargé) qui se prolongera ce mercredi par un entretien avec ses homologues chilien, Gabriel Boric et américain Joe Biden.