La droite fait sa rentrée. Le parti Les Républicains se retrouvent ce vendredi et samedi à Port-Marly dans les Yvelines. Ce "Rendez-vous de la jeunesse", où 1.200 jeunes LR sont attendus, sera surtout l'occasion d'évoquer la prochaine élection présidentielle de 2022. La proposition du maire de Nice Christian Estrosi de soutenir Emmanuel Macron a suscité une levée de boucliers au sein du parti. Mais elle soulève des questions : qui pourra représenter la droite en 2022 et comment choisir ce candidat ?
La primaire remise en question
C'est un ex-Les Républicains qui résume le problème : "Ils ne peuvent ni faire une primaire, ni pas faire de primaire". A droite, le casse-tête autour de la désignation du futur candidat a de beaux jours devant lui. En 2016, les instances LR avaient organisé une primaire ouverte, rassemblant près de 4 millions d'électeurs. Un véritable succès qui s'est terminé en crash : François Fillon, candidat désigné, a été plombé par les affaires tout en étant devenu "indébranchable".
Depuis, beaucoup de membres du parti de droite ne veulent plus en entendre parler. "On a été vaccinés, pas question de se saborder à nouveau", tempête un dirigeant. A l'inverse, un autre député estime que "ce serait crétin de ne faire voter que les militants, la primaire est le moins mauvais des systèmes".
Alors à droite, on phosphore. Des élus réfléchissent à une solution intermédiaire : des non-adhérents pourraient voter mais en s'inscrivant au préalable et en intégrant un fichier de sympathisants. D'autres songent à des collèges de militants, parlementaires, et élus locaux pour désigner le candidat. Et puis il y a ceux qui plaident pour "la sélection naturelle", avec un leader qui s'impose dans les sondages. Finalement, le plus complexe sera de mettre tout le monde d'accord sur les règles du jeu.