Rentrée scolaire : contractuels recrutés, «absences frictionnelles»... Ndiaye fait le point

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Pap Nidaye est revenu sur sa première rentrée scolaire (Archives). © Frederic Petry / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
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avec AFP
Pap Ndiaye a précisé lundi matin que 4.500 contractuels supplémentaires avaient été recrutés pour faire face à la pénurie de nouveaux enseignants. Soulignant une "bonne" rentrée 2022, le ministre de l'Éducation nationale a concédé qu'il y avait encore des "absences frictionnelles" de professeurs, sans confirmer les chiffres du Snes-FSU.

La rentrée scolaire a été "bonne", a jugé le ministre de l'Éducation nationale Pap Ndiaye lundi, annonçant par ailleurs que 4.500 contractuels supplémentaires ont été recrutés pour faire face à la pénurie de nouveaux enseignants. "La rentrée a été bonne (...) la rentrée s'est bien passée", a affirmé le ministre sur franceinfo, en réfutant les constats alarmistes et les chiffres avancés par le principal syndicat enseignant du second degré.

4.500 nouveaux professeurs contractuels

Le Snes-FSU a avancé la semaine dernière qu'il manquait au moins un professeur sur un poste fixe dans 62% des établissements sur un échantillon de 554 établissements. Ce ne sont "pas des chiffres que je confirme", a-t-il commenté, concédant cependant quelques "absences frictionnelles", "des problèmes à régler" : "c'est de la dentelle dont s'occupent les rectorats".

Pour faire face à la pénurie de nouveaux enseignants et assurer sa promesse d'un professeur devant chaque classe à la rentrée scolaire, Pap Ndiaye a indiqué que 4.500 nouveaux professeurs contractuels avaient été recrutés pour cette année scolaire, sur un total de 35.000 personnels non-titulaires employés par l'Éducation nationale. "Moins de contractuels, c'est notre objectif", a cependant avancé le ministre de l'Éducation nationale qui a précisé qu'un concours de recrutement exceptionnel aurait lieu au printemps de 2023 pour le premier degré.

Confirmation du salaire plancher de 2.000 euros net

Dans la perspective d'une revalorisation du métier enseignant, Pap Ndiaye a confirmé le passage à un salaire plancher de 2.000 euros net pour les enseignants en début de carrière à partir de septembre 2023 mais aussi des augmentations pour les professeurs en "milieu de carrière" à cette même échéance.

 

Ciblé par Zemmour, Pap Ndiaye dénonce les propos d'un "professionnel de la polémique"

Le ministre de l'Éducation Pap Ndiaye a qualifié lundi Éric Zemmour de "professionnel de la polémique" après son intervention dimanche mettant en garde contre un "grand endoctrinement" des élèves à l'école. "Ce sont les propos d'un professionnel de la polémique qui ne songe pas à l'intérêt des enfants, mais qui songe à sa carrière politique, d'ailleurs mal en point", a dit M. Ndiaye sur franceinfo.

Eric Zemmour a fait dimanche dans un meeting de rentrée un long développement sur l'école, en demandant à ses supporters d'établir un "réseau national de parents vigilants" censé "signaler les aberrations dont sont victimes ses enfants à l'école", notamment sur les questions de genre qui font l'objet de polémiques récurrentes alimentées par la droite et l'extrême droite. "Ça ne m'intéresse pas", a rétorqué le ministre de l'Éducation nationale.

 

Le ministre a annoncé par ailleurs une "augmentation conditionnelle liée à des tâches supplémentaires que nous allons proposer aux enseignants volontaires à partir du mois d'octobre". Emmanuel Macron avait proposé jeudi un "pacte pour les enseignants" incluant des missions supplémentaires, comme le suivi individualisé ou des tâches d'encadrement. Pap Ndiaye a précisé que ces missions pourraient intégrer des tâches que certains enseignants font déjà.

Le ministre de l'Éducation nationale est confronté à une crise majeure des recrutements et au chantier de la revalorisation salariale. La profession connaît une crise d'attractivité sans précédent, avec plus de 4.000 postes non pourvus cette année aux concours enseignants dans le pays (sur 27.300 postes ouverts dans le public et le privé).