Le président du groupe LR au Sénat Bruno Retailleau s'est refusé mardi à commenter les propos polémiques de Laurent Wauquiez, enregistrés à son insu, soulignant toutefois qu'"au jeu des petites phrases, on est toujours perdant". "Je ne ferai pas de commentaire parce que je ne ferai pas le plaisir aux adversaires de ma famille politique du jeu de la division ou de la critique", a déclaré Bruno Retailleau, interrogé par Radio classique à propos des déclarations choc du président de LR devant des étudiants lyonnais, diffusées dans l'émission Quotidien sur TMC.
"Je recommande de ne pas utiliser les petites phrases." "Simplement, dit-il, ce que j'observe, c'est que au jeu des petites phrases on est toujours perdant c'est clair". "On est perdant pour une simple raison, c'est que ça nous éloigne de l'essentiel et l'essentiel ce sont les préoccupations des Français très concrètes", a-t-il ajouté. "Je recommande de ne pas utiliser les petites phrases", a-t-il dit. "Les petites phrases, ce n'est pas la première fois, ça ne sera pas non plus la dernière. Pour autant, moi, je recommande de s'écarter de cet exercice, ça dessert celui qui les prononce, ça dessert en même temps la politique parce que ça nous éloigne de ce qui est fondamental, le débat des idées", a-t-il déclaré.
"On est sur du sable." "Laurent Wauquiez fournit un sujet exceptionnel depuis des semaines et des semaines à tous ceux qui veulent lyncher du leader de la droite, ça c'est clair (...) Là, ça continue", a affirmé Bruno Retailleau. "La vérité, c'est qu'on est sur du sable, sur des expressions piratées", a pour sa part déclaré Gilles Platret, porte-parole de LR, sur RTL. "Je regrette l'exploitation, on est dans une hystérie depuis un petit moment, Laurent Wauquiez en fait les frais, nous en faisons tous les frais quand nous parlons en son nom", a-t-il dit.
Après avoir comparé lundi l'émission Quotidien à "un exercice au niveau CAP d'ajusteur-monteur", Gilles Platret a reconnu mardi dans sa métaphore une "maladresse", mais "certainement pas" l'expression d'un "mépris" envers le travail manuel.