«Retour du macronisme», «démocratie humiliée»... Les principales réactions au gouvernement Barnier

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Le gouvernement de Michel Barnier annoncé samedi soir a suscité un certain nombre de réactions dans les rangs du Nouveau Front populaire et du Rassemblement national. Pour Jordan Bardella, cette nouvelle équipe exécutive n'a "aucun avenir" tandis que Jean-Luc Mélenchon a appelé à s'en "débarrasser aussitôt que possible"

Le gouvernement de Michel Barnier annoncé samedi soir "signe le retour du macronisme" et "n'a aucun avenir", a estimé le président du Rassemblement national Jordan Bardella, dont le parti détient à l'Assemblée le pouvoir de censurer cette équipe. "Ce 'nouveau' gouvernement signe le retour du macronisme par une porte dérobée. Ce que les Français ont démocratiquement sanctionné, à deux reprises, ne peut revenir par de lamentables jeux d'appareils et calculs politiciens. C'est donc un gouvernement qui n'a aucun avenir", a affirmé Jordan Bardella sur X alors qu'un peu plus de la moitié des membres du gouvernement sont issus du camp présidentiel.

"La grande alternance que nous appelons de nos vœux, nous allons continuer de la préparer pour permettre à la France de se relever", a ajouté la cheffe des députés RN Marine Le Pen, en fustigeant "un gouvernement remanié, éloigné du désir de changement et d'alternance exprimé en juin dernier". Sur Europe 1, Sébastien Chenu, vice-président du RN, a fustigé "un problème démocratique" et estimé qu'il s'agissait plutôt d'un "remaniement". "C'est un gouvernement de continuité qui ne repose sur aucune légitimité. Les Français ont voté aux élections législatives pour le Rassemblement national et le Nouveau Front populaire, en tout cas ni pour la Macronie et LR, ils se retrouvent avec la Macronie et LR". 

"C'est la démocratie qui est humiliée ce soir"

À l'autre bout de l'échiquier politique, le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a dénoncé la création d'un "gouvernement des perdants des élections législatives" qui "est dans la main de l'inquiétant ministre de l'Intérieur" Bruno Retailleau "président du groupe dominant du Sénat où se décidera donc désormais le contenu des textes supportés par LR". Et d'appeler à s'en "débarrasser aussitôt que possible". 

 

"Cette combinaison n'a ni légitimité ni futur. Il faudra s'en débarrasser aussitôt que possible", a-t-il ajouté. La gauche a déjà annoncé qu'elle voterait une motion de censure de ce gouvernement à l'Assemblée. Elle aura pour la faire passer besoin des voix de l'extrême droite. "Pas un nouveau gouvernement, un remaniement. Pas une révolution, une restauration. La continuation du macronisme... en pire. Les socialistes censureront cette trahison du vote des Français", a ainsi écrit le patron des députés socialistes Boris Vallaud

"On nous promettait un gouvernement de concorde, on a un gouvernement de droite dure. C'est la démocratie qui est humiliée ce soir avec la fin de ce suspense de papier", a réagi pour sa part Lucie Castets, la candidate du Nouveau Front populaire pour Matignon. Sur la même ligne, Olivier Faure, le patron du PS dénonce "un gouvernement réactionnaire en forme de bras d'honneur à la démocratie". "Le gouvernement Barnier, c'est la victoire du macronisme qui absorbe de nouveaux ralliés issus des Républicains et de la gauche pour poursuivre la même politique mère de la même faillite nationale", a quant à lui estimé Eric Ciotti, qui a fait alliance avec le RN.