Syndicats et oppositions ne comptent pas lâcher l'affaire. Au lendemain de la décision du Conseil constitutionnel, validant l'essentiel de la réforme des retraites, les pourfendeurs du projet de loi affichent toujours une détermination intacte. Ce vendredi, tous ont demandé au président Emmanuel Macron de ne pas promulguer la loi. Ce dernier risque donc de devoir affronter un durcissement de la contestation et des oppositions pour qui la décision des Sages sonne comme une défaite supplémentaire.
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Concrètement, la Nupes cherche à comprendre les raisons qui ont poussé le Conseil constitutionnel à rejeter le référendum d'initiative populaire dans l'espoir de déposer une nouvelle demande avant la promulgation de la loi qui devrait intervenir dans les prochains jours.
Les syndicats réfléchissent à d'autres formes de contestation
Du côté de l'intersyndicale, sans retrait du texte, aucun dialogue n'est possible avec l'exécutif, du moins pas avant le 1er mai. Les syndicats ont donc opposé une fin de non-recevoir au chef de l'État, qui avait proposé de les rencontrer mardi prochain, et réfléchissent à de nouveaux moyens de protestation. À commencer par la grève des éboueurs parisiens, reconduite depuis jeudi. Une grande journée de mobilisation aura également lieu le 1er mai pour la fête du travail.
D'ici là, le gouvernement doit composer avec des manifestations sauvages et une forte contestation dans la rue. Comme ce fut le cas vendredi soir, à Paris et en province, juste après l'annonce du Conseil constitutionnel.