Après avoir eu recours à l'article 49-3 pour faire passer en force la très contestée réforme des retraites, les différents groupes d'opposition de l'Assemblée nationale, organisent leur riposte. Deux motions de censure ont été déposées vendredi après-midi à l’Assemblée : l’une par le Rassemblement National, l’autre transpartisane, à l’initiative du groupe LIOT. Pour renverser le gouvernement, chaque motion doit rassembler la majorité absolue soit 287 députés.
Les Républicains convoités
Une fois encore, le groupe Les Républicains se retrouve au cœur des convoitises. Et pour cause : ces motions de censure auront besoin des votes des députés LR pour rassembler une majorité. Selon les dernières estimations, il faudrait entre 25 et 30 voix de députés Républicains pour réussir à atteindre la majorité absolue.
Un chiffre néanmoins inatteignable, la plupart ne souhaitant pas mêler leurs voix à celles de la Nupes, l'Alliance de gauche regroupant les communistes, la France insoumise, les écologistes et le Parti socialiste.
La gauche ne désespère pas
Aucun élu de droite n'a d'ailleurs signé la motion transpartisane. Une démarche que regrette la gauche qui, néanmoins, ne désespère pas de convaincre ses collègues de droite. "Maintenant, j'espère que le plus grand nombre possible (d'élus Républicains ndlr) les votera de façon à ce qu'on mette en insécurité le gouvernement et qu'on montre encore un peu plus qu'il n'a plus de légitimité vis à vis de cette assemblée", explique le député LFI Eric Coquerel au micro d'Europe 1.
Les deux motions seront débattues lundi après-midi dans l'hémicycle. Et la Première ministre Élisabeth Borne en a fait un référendum pour ou contre la réforme. Et si jeudi dernier, la Première ministre s'est retrouvée sans majorité pour voter la réforme, cette dernière ne devrait donc pas avoir à rendre la démission de son gouvernement malgré les tentatives de l'opposition pour y arriver.