L’échec des négociations avec les syndicats fragilise encore un peu plus Élisabeth Borne. 1:33
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Alexandre Chauveau, édité par Laura Laplaud , modifié à
L’échec des négociations avec les syndicats fragilise encore un peu plus Élisabeth Borne. La Première ministre a été mise face au fait accompli mercredi : les syndicats ne discuteront pas d’autre chose tant que la réforme des retraites ne sera pas retirée. La porte de sortie semble donc difficile à trouver.

Élisabeth Borne espérait reprendre le dialogue avec les syndicats mercredi, en les recevant à Matignon à la veille d'une nouvelle journée de mobilisation. Une réunion qui s'est soldée par un "échec" selon les syndicats, qui voient une "crise démocratique" dans le refus de la Première ministre de retirer la réforme contestée

Chacun campe sur ses positions

Si Matignon ne s'attendait pas à un miracle mercredi, cela n'en reste pas moins un échec. L'intersyndicale est même sortie renforcée à quelques heures d'une nouvelle journée de mobilisation. Et ce, alors que Élisabeth Borne caressait l'espoir de voir l'unité syndicale se fissurer.

En attendant, la Première ministre a poursuivi les consultations avec Les Républicains mercredi soir et recevra Marine Le Pen la semaine prochaine. Des entrevues sans réelle surprise où chacun réitère ses positions hostiles à l'exécutif.

 

Élisabeth Borne s'accroche à Matignon

L'élargissement de la majorité voulu par Emmanuel Macron s'annonce aussi voué à l'échec. De quoi fragiliser encore davantage la position d'Élisabeth Borne. Celle-ci cherche malgré tout à montrer sa capacité d'écoute en vue d'une hypothétique sortie de crise. "Je n'envisage pas d'avancer sans les partenaires sociaux", a-t-elle indiqué mercredi.

Car si sa place est menacée, la Première ministre s'accroche à son mandat, convaincue que personne ne fera mieux qu'elle à Matignon. L'impasse politique semble en effet dépasser sa propre personne. Un constat partagé par la plupart des oppositions qui réservent leurs plus vives critiques au chef de l'État. De son côté, Emmanuel Macron attend la décision du Conseil constitutionnel le 14 avril pour éventuellement prendre contact avec les syndicats