C’est un fait assez rare depuis l’étranger. Ce mercredi, l’Élysée a immédiatement répliqué à l’échec de la réunion à Matignon avec l’intersyndicale. "Est-ce qu’on pouvait s’attendre à un succès ? Non", répond un conseiller qui souligne la détermination d’Emmanuel Macron, en déplacement en Chine pour une visite d'État de trois jours, tout en insistant sur "l’agenda social très nourri" qu’il a fixé pour les mois qui viennent.
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"Si les gens voulaient la retraite à 60 ans, ce n’était pas lui qu’il fallait élire", lance un proche du président quelque peu agacé en particulier par le patron de la CFDT Laurent Berger, qui a parlé d’une "grave crise démocratique". "Qu’un président élu cherche à porter un projet sur lequel il a été élu, ça ne s’appelle pas une crise démocratique", tacle-t-il.
"Des décisions à prendre" après le 14 avril
Un autre conseiller relativise aussi la mobilisation dans la rue et met en avant la baisse du taux de gréviste : "Qu’on ne vienne pas nous expliquer que le pays est totalement à l’arrêt", lâche-t-il, avant de s’en prendre à l’extrême gauche : "Tous les discours politiques qui légitiment la violence, c’est ça la menace démocratique".
L’entourage d’Emmanuel Macron maintient également sa confiance à Élisabeth Borne en reconnaissant que le président aura des décisions à prendre après que le décision du Conseil constitutionnel, attendue le 14 avril. Après cette date, le chef de l’État espère aussi, malgré tout, revoir lui-même les syndicats.