Le ton est monté d’un cran ce lundi matin sur le garage de camions bennes d’Aubervilliers en Seine-Saint-Denis, où le site Veolia est réquisitionné par l’État. Les policiers sont intervenus pour pouvoir s’assurer que les camions pouvaient librement entrer et sortir. Selon les informations d’Europe 1, les députés Nupes Éric Coquerel et Bastien Lachaud se sont eux aussi rendus sur place en soutien au blocage.
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Selon une source proche du dossier, une altercation a eu lieu avec les policiers. Le président de la Commission des finances de l’Assemblée nationale n’a pas été interpellé. Mais de retour au commissariat, un des policiers a déposé plainte, accusant le parlementaire de lui avoir porté un coup de poing au visage. Selon les premiers éléments, il a bénéficié d’une journée d’interruption temporaire de travail (ITT).
Présent avec @LachaudB devant le garage de camions bennes d’Aubervilliers.
— Eric Coquerel (@ericcoquerel) March 20, 2023
Le blocage aura tenu près de 4 heures avant d’être dégagé par la force.
✊La mobilisation continue. pic.twitter.com/48xVscp7AB
Enquête ouverte
Dans sa plainte de trois pages qu’Europe 1 a consultée, le brigadier de police explique : "Monsieur Coquerel avait ses poings fermés à hauteur de mon visage, il m’a porté un coup avec le dos de son poing fermé plus précisément à l’aide de ses phalanges. J’ai reçu le coup au niveau de ma pommette gauche. Je l’ai alors avisé qu’il m’avait frappé. Il disait ‘Non, j’allais tomber’". Puis le policier poursuit : "Il n’a à aucun moment perdu l’équilibre".
De son côté, les proches d’Éric Coquerel ont démenti auprès d’Europe 1 toute altercation avec les policiers, comme le confirme le communiqué diffusé par le député Nupes. "Je me suis rendu ce matin à Aubervilliers en soutien aux éboueurs du garage Véolia. Dès mon arrivée, je me suis retrouvé, avec mon collègue Bastien Lachaud, face à des policiers repoussant vivement les manifestants. La charge a été telle qu’elle a généré une forte bousculade, durant laquelle j’ai failli tomber à plusieurs reprises. J’apprends avec stupeur qu’un policier aurait porté plainte contre moi pour violences volontaires sur personne dépositaire de la force publique. Je démens formellement cette accusation", précise-t-il.
Le policier qui a porté plainte ainsi que plusieurs de ses collègues avaient activé leur caméra-piéton. Les images sont en cours d’exploitation. Selon une source judiciaire, une enquête a été ouverte par le parquet de Bobigny du chef de violences volontaires sur personne dépositaire de l’autorité publique, confiée à la sureté territoriale.