La réforme des retraites sera l'objectif politique de l'année pour Emmanuel Macron. Lors de son discours des vœux télévisés le 31 décembre dernier, le président de la République a martelé son objectif de réformer le système, "pour assurer son équilibre dans les années et les décennies à venir".
Mais, en face, les syndicats et la gauche se montrent fermement opposés à la réforme. Et pourtant, aucun mouvement commun n'a été annoncé du côté de l'aile gauche de l'hémicycle. Alors, des quatre formations de la Nupes, La France insoumise se retrouvera seule à la grande marche pour les retraites du 21 janvier.
Ne pas se soumettre à Jean-Luc Mélenchon
"On joindra plutôt une initiative des syndicats", confie un élu communiste à Europe 1. Même son de cloche chez les écologistes et les socialistes, qui veulent surtout éviter de donner l'impression d'aider Jean-Luc Mélenchon à remonter en selle. Car l'ancien chef insoumis veut profiter de ces manifestations contre la réforme des retraites pour faire oublier l'affaire Adrien Quatennens et s'imposer de nouveau comme le leader de l'alliance de gauche.
Enfin, tous ces partis pensent avant tout au renouvellement de leurs instances dirigeantes. Le congrès du Parti socialiste pousse Olivier Faure à la grande prudence jusqu'au 19 janvier. Même problème pour le communiste Fabien Roussel jusqu'en mars. Car tous craignent de perdre des électeurs en donnant l'impression d'être soumis à Jean-Luc Mélenchon.