Le gouvernement entendra-t-il les revendications des manifestants ? Elisabeth Borne a pris la parole devant les députés macronistes ce mardi après-midi. La Première ministre a assuré que "la majorité sera unie" sur la réforme des retraites. Un peu plus tard, c'est le ministre du Travail, Olivier Dussopt, qui était sur le gril à l'Assemblée. Sur place, il répondait au député Nupes Pierre Dharéville qui réclame l'abandon du projet de loi.
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Sans cette réforme, le "système serait déficitaire"
"Monsieur le ministre, rude journée pour vous. Si on regarde la situation un peu froidement, avec un peu de recul, vous êtes en fâcheuse posture. Le pays est dans la rue encore plus fort (mardi). Il faut mesurer l'ampleur de la colère. Et maintenant, il faut écrire le scénario du retrait de l'abandon de cette réforme qui est manifestement légitime", déclarait le député Nupes.
"Vous me dites 'écrivez le scénario du retrait', mais vous savez, le scénario du retrait, nous le connaissons", répond Olivier Dussopt. "Si nous retirons cette réforme, le système serait déficitaire, il s'écroulerait. Et le niveau moyen des pensions des retraités baisserait de 20%, comme c'est indiqué dans le conseil d'orientation des retraites. C'est la raison pour laquelle nous portons cette réforme, pour équilibrer le système, pour faire en sorte qu'il soit pérennisé et que cela se passe le plus justement possible", conclut le ministre du Travail.
De leur côté, les syndicats ont appelé à des nouvelles journées de mobilisation, les mardi 7 et samedi 11 février prochains.