Alors qu'une quatrième journée de manifestations est en cours, l'intersyndicale a confirmé dans un communiqué son appel à un cinquième acte le 16 février, demandant à l'exécutif de "retirer son projet de loi" et aux parlementaires de "rejeter massivement ce texte". Les huit principaux syndicats français se sont dit prêts samedi à "mettre la France à l'arrêt dans tous les secteurs le 7 mars" si le gouvernement et le Parlement "restent sourds" à la mobilisation contre la réforme des retraites.
"Injustice sociale majeure"
"Si malgré tout, (ils) restaient sourds à la contestation populaire, l'intersyndicale appellerait (…) à durcir le mouvement en mettant la France à l'arrêt dans tous les secteurs le 7 mars prochain", ont prévenu les huit organisations, dans un communiqué lu par le secrétaire général de Force ouvrière, Frédéric Souillot.
La date du 8 mars, journée internationale des droits des femmes, est également envisagée "pour mettre en évidence l'injustice sociale majeure de cette réforme envers les femmes". Pour le leader de la CGT, Philippe Martinez, "la balle est dans le camp du président de la République et du gouvernement pour savoir s'il faut que le mouvement s'amplifie, se durcisse ou s'ils prennent en compte les mobilisations actuelles".
Le numéro un de la CFDT, Laurent Berger, a lui estimé que cette annonce "d'un durcissement le 7 mars, ça laisse un peu de temps s'ils veulent réagir", et renvoyé la faute sur "la position ferme et définitive du gouvernement" sur le report de l'âge légal de 62 à 64 ans.