Le ministre du Travail Olivier Dussopt s'est dit mercredi favorable à ce que "l'index seniors", prévu dans la réforme des retraites, concerne également les entreprises de taille moyenne, à partir de 50 ou 60 salariés, à condition que cela n'engendre pas "un océan de tracasseries administratives".
Obligatoire pour les entreprises de 300 salariés et plus, dès 2024
La réforme de l'exécutif prévoit qu'un "index seniors" sera créé pour mieux connaître la place des salariés en fin de carrière, et ainsi valoriser les bonnes pratiques et dénoncer les mauvaises. Il sera obligatoire dès cette année pour les entreprises de plus de 1.000 salariés, un seuil abaissé à 300 salariés en 2024. Les employeurs récalcitrants seront passibles de sanctions financières.
Interrogé sur France 2 sur les évolutions possibles lors du débat parlementaire, qui commence la semaine prochaine dans l'hémicycle, Olivier Dussopt a dit entendre que "beaucoup de députés dans la majorité" et "au delà" souhaitent que cette mesure s'applique "pas seulement (aux) entreprises de plus de 300" salariés, mais aussi à celles "de plus de 50 par exemple".
Le "débat parlementaire a vocation à améliorer les choses"
Il "faut regarder comment on peut articuler cela", a déclaré Olivier Dussopt, qui s'y est dit favorable "si on peut avoir une mesure qui (ne) soit pas un océan d'administration et de tracasseries administratives pour les chefs d'entreprises". Il n'a pas précisé quel serait l'échéancier.
En outre, dans le cas où une entreprise ne "met pas en œuvre" l'index et l'obligation de négociation d'un accord sur les seniors, "est-ce qu'on ne peut pas prévoir quelque chose qui l'oblige à le faire, dans un deuxième temps ? Peut-être une piste" à examiner, a-t-il affirmé. Le "débat parlementaire (...) a évidemment vocation à améliorer les choses", a-t-il assuré, au lendemain d'une journée de mobilisation qui a été "très importante", a-t-il reconnu.