Réforme des retraites, round 2. La deuxième phase de concertations sur les retraites débute ce lundi. Elle sera consacrée aux mesures de solidarité comme le minimum vieillesse et les régimes spéciaux. La première phase avait concerné la pénibilité et l’emploi des seniors. Entre-temps, Emmanuel Macron s’est dit ouvert à un report de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans au lieu de 65 si la durée de cotisation est allongée. Mais aucun syndicat ne veut entendre parler de ces mesures.
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La demande d’une réunion multilatérale
C’est une position que tous les syndicats partagent : que ce soit, un report de l’âge légal de départ à la retraite ou un allongement de la durée de cotisation, ils le disent tous, c’est ni l’un ni l’autre. La CGT n’avait pas participé à la première phase de concertation et elle ne souhaite pas s’exprimer sur la deuxième. Ira-t-elle ? Elle laisse encore planer le doute. Et si elle y va, elle défendra une retraite à 60 ans. Le discours est semblable chez Force ouvrière.
De son côté, la CFE-CGC veut continuer à travailler sur l’emploi des seniors pour pérenniser le système des retraites et elle ne souhaite pas ouvrir le sujet des régimes spéciaux maintenant. Ce discours est partagé par la CFDT. Tous les syndicats demandent une réunion multilatérale là où le gouvernement a jusqu’ici pris le soin de ne les rencontrer qu’un par un. Le gouvernement compte bien réformer coûte que coûte, quitte à passer en force.