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Retraites : «Tout le monde voit bien que revenir à 62 ans ne permet pas de revenir à l'équilibre», estime Amélie de Montchalin

Yanis Darras - Mis à jour le . 1 min

La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, était l'invitée de La Grande interview ce lundi. Au micro de Sonia Mabrouk, elle est revenue sur l'annonce de François Bayrou, qui écarte un retour de la retraite à 62 ans. "Tout le monde voit bien que revenir à 62 ans ne permet pas de revenir à l'équilibre", estime la ministre.

Revenir à la retraite à 62 ans, pour François Bayrou, c'est non. Ce dimanche, le Premier ministre a écarté la possibilité de reculer l'âge de départ à la retraite de 64 ans à 62 ans. Une annonce qui provoque la colère des syndicats et des partis de gauche, alors qu'il y a quelques semaines, le chef du gouvernement a lancé un conclave visant à retravailler la réforme des retraites adoptée en 2023. 

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"Le débat, c'est celui de savoir si oui ou non, on fait confiance à la démocratie sociale", tempère de son côté Amélie de Montchalin, invitée ce lundi sur le plateau de La Grande interview Europe 1-CNews. "Les syndicats et les organismes patronaux vivent dans le monde du travail d'aujourd'hui. Ils ont reçu un cadrage que tous les Français ont vu de la Cour des comptes, qui montre qu'il y a un déficit de 6 milliards cette année et qu'il y a un déficit qui s'accroît et qui pourrait atteindre, on le voit, 15 milliards en 2035 et 30 milliards en 2045", constate-t-elle. 

Une prise de position "scandaleuse" pour les syndicats

"Donc, on sait qu'ils sont lucides sur la situation, et donc le Premier ministre a donné un élément de cadrage, c'est de revenir à l'équilibre d'ici 2030. Et ce que le Premier ministre dit, c'est que les partenaires sociaux ont toutes les cartes, sauf une", celle de revenir sur l'âge de départ, poursuit Amélie de Montchalin face à Sonia Mabrouk. 

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"Tout le monde voit bien que revenir à 62 ans ne permet pas de revenir à l'équilibre", conclut-elle. De quoi provoquer la colère des partenaires sociaux, le négociateur de la CGT dénonçant des propos "scandaleux"