Réunions interdites : Macron souhaite que chacun «puisse exprimer sa voix» de Mélenchon à Zemmour

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avec AFP
Emmanuel Macron a souhaité jeudi que "chacun puisse exprimer sa voix", dans le "respect des lois de la République", alors que les ténors de La France Insoumise Jean-Luc Mélenchon et de l'extrême droite Eric Zemmour se sont vus interdits de réunions publiques à Lille et Bruxelles. 

Emmanuel Macron a souhaité jeudi que "chacun puisse exprimer sa voix", dans le "respect des lois de la République", alors que les ténors de La France Insoumise Jean-Luc Mélenchon et de l'extrême droite Eric Zemmour se sont vus interdits de réunions publiques à Lille et Bruxelles. "Je suis pour qu'on respecte les lois de la République. Après, je suis pour ma part toujours favorable à ce que les gens puissent s'exprimer librement, quand bien même je combats leurs idées", a déclaré le président lors d'une conférence de presse à l'issue d'un sommet européen.

"La République réprime les propos racistes, antisémites"

"Je pense que c'est très important, dans les moments que nous vivons, que l'ensemble des voix puissent s'exprimer de manière libre et qu'après, chacun puisse combattre les arguments qui sont exprimés librement", a-t-il ajouté. "Je ne partage pas la vision des choses, ni sur le conflit au Proche-Orient, ni sur beaucoup de choses, de Jean-Luc Mélenchon mais je pense que c'est important qu'il puisse exprimer sa voix. Et c'est la même chose pour Eric Zemmour", a-t-il poursuivi.

Concernant la conférence de Jean-Luc Mélenchon sur la Palestine, le chef de l'État a évoqué l'engagement de "certaines organisations et associations" pour ce rendez-vous qui a "clairement donné des positions antisémites et antisionistes". "La République réprime les propos racistes, antisémites", a-t-il martelé. "Il y a des juges pour juger de cela", également pour apprécier des "questions d'ordre public".

Atteinte à la liberté d'expression

Invoquant un risque de "trouble à l'ordre public", la préfecture du Nord a interdit la conférence prévue dans une salle privée. L'université de Lille où elle devait se tenir initialement, l'avait déjà interdite, s'inquiétant de "la sérénité des débats" après la récente attaque de l'Iran contre Israël. Jean-Luc Mélenchon et la militante franco-palestinienne Rima Hassan ont finalement convoqué leurs partisans sur une place de Lille jeudi soir après la nouvelle interdiction que le leader LFI a dénoncée comme "un abus de pouvoir".

Les autorités bruxelloises ont aussi ordonné mardi l'interruption d'une réunion controversée de représentants de la droite nationaliste, parmi lesquels Eric Zemmour et Nigel Farage, une décision dénoncée comme une atteinte à la liberté d'expression par plusieurs chefs de gouvernement européens.