Le Premier ministre libanais démissionnaire Saad Hariri a été accueilli samedi à la mi-journée à l'Elysée par le président Emmanuel Macron pour un entretien suivi d'un déjeuner. Saad Hariri a été reçu, "avec les honneurs dus à un Premier ministre", à la présidence quelques heures après son arrivée, vers 7h00, en France en provenance de Ryad, où il avait annoncé le 4 novembre sa démission. Sur le perron de l'Elysée, Emmanuel Macron a embrassé Saad Hariri avant qu'ils ne posent, souriants, face aux nombreux journalistes présents.
"L'action de la France en faveur du Liban". Le Premier ministre libanais, 47 ans, devait être rejoint par sa femme et son fils aîné pour déjeuner avec Emmanuel et Brigitte Macron, selon l'Elysée. Avant d'accueillir Saad Hariri, Emmanuel Macron s'est entretenu au téléphone avec le président libanais Michel Aoun, qui "l'a remercié pour l'action de la France en faveur du Liban", a indiqué l'Elysée. Michel Aoun lui a également confirmé que Saad Hariri "sera à Beyrouth le 22 novembre, jour de la fête nationale", comme la présidence l'avait annoncé un peu plus tôt.
Une démission polémique. Emmanuel Macron avait indiqué vendredi qu'il s'agissait d'une invitation "amicale pour discuter avec lui et accueillir le Premier ministre d'un pays ami". Il avait précisé que Saad Hariri serait reçu à l'Elysée "en tant que Premier ministre" du Liban, car "sa démission n'est pas reconnue dans son pays puisqu'il ne s'y est pas rendu". Détenteur de la nationalité saoudienne, Saad Hariri avait invoqué, pour justifier sa démission, la "mainmise" du Hezbollah - membre du gouvernement et soutenu par l'Iran - sur la vie politique au Liban, et des craintes pour sa vie.