Les deux auteurs de la prise d’otage de mardi, dans une église près de Rouen, ont été présentés comme des "soldats" du groupe Etat islamique par l’organisation djihadiste elle-même. Moins de 24 après le drame, qui a coûté la vie à un prêtre, la classe politique se déchire sur l’attitude a adopter face à la menace terroriste, la droite pointant notamment les défaillances du système judiciaire puisque l’un des meurtriers était déjà connu des services du renseignement et de la justice.
Le risque d'une geurre civile. "La volonté de ces terroristes, c’est de créer les conditions d’une division et d’une fracturation de la société française", a averti au micro d’Europe 1 Hervé Morin. La veille, le président du Nouveau Centre avait évoqué sur BFM TV le risque d’une "guerre civile". En réaction, celui qui fut ministre de la Défense de Nicolas Sarkozy appelle à l’union nationale mais aussi à "une fermeté absolue". "Face à ça, il faut être impitoyable !", martèle-t-il
Favorable à la rétention administrative. "Quand un Français veut partir faire le djihad - et c’est l’ancien ministre de la Défense qui vous parle - et qu’il veut combattre les troupes françaises, on appelle ça comment ? Un traître ! Et il faut le mettre hors d’état de nuire lorsqu’il rentre […] il doit être incarcéré", estime le président du Conseil régional de Normandie. "Je plaide pour la mise en œuvre d’une rétention administrative pour celles ou ceux qu’on estime trop dangereux", propose Hervé Morin, rejoignant ainsi les propositions déjà faite par une partie de la droite.
Revoir la Constitution. Au micro d’Europe 1, Bernard Cazeneuve a tenu à rappeler, mercredi matin, le caractère anticonstitutionnel de telles mesures. "Qu’est ce qui empêche de réviser la Constitution ?", répond le maire d’Epaignes, qui ne doute pas que de telles mesures seraient votées si elles étaient présentées au Parlement réuni en Congrès. "On a besoin de conforter notre démocratie par des mesures d’immense fermeté".