Pour Christian Cambon, l'embargo sur le pétrole russe décidé par l'Union européenne ne suffira pas à faire plier la Russie. Invité au micro de Sonia Mabrouk ce jeudi matin sur Europe 1, le président de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées du Sénat a estimé que la Russie n'était pas encore affaiblie par les sanctions économiques.
"On ne voit pas les conséquences de ces sanctions pour la Russie"
L'Union européenne, dont certains États membres sont très dépendants de Moscou sur le plan énergétique, a décidé d'arrêter ses achats de charbon russe. Bruxelles interdit aux Européens de faire de nouveaux investissements dans le secteur de l'énergie russe ou d'exporter en Russie des biens et technologie de raffinage de pétrole. Les 27 ont aussi prévu de réduire largement leurs importations de gaz russe d'ici la fin de l'année.
"Ces embargos successifs et ces sanctions ont eu des conséquences en Europe et en France sur beaucoup de professions, notamment sur les agriculteurs. Pour l'instant, je ne vois pas qu'elles affaiblissent la Russie", estime-t-il au micro d'Europe 1. "On dit qu'elle va mettre un genou à terre, mais on n'en voit pas les conséquences."
"C'est assez mince"
Les Européens ont choisi de privilégier l'arme économique contre la Russie, plutôt que d'avoir recours à l'arme militaire. "On renonce à l'intervention militaire pour ne pas engager notre propre pays et l'ensemble du continent dans une guerre. Les sanctions, c'est assez mince. Mais on ne voit pas d'autres opportunités."