"J’en ai marre de rentrer tous les soirs chez moi en pleurant", clame au micro d'Europe 1 une infirmière qui vient de poser sa démission. Les soignants sont au bord du burn out dans l'hôpital public. Pour répondre à leurs besoins, le président du groupe des Républicains au Sénat, Bruno Retailleau, a détaillé toute une liste de propositions dans Europe Matin. Soulignant les mesures préconisées par le professeur Michaël Peyromaure, invité précédemment sur notre antenne, le sénateur de Vendée a affirmé qu'il souscrivait "aux conclusions des grands médecins" dans une commission d'enquête lancée pour le Sénat.
Confier les décisions de l'hôpital aux soignants
"D'abord, il faut débureaucratiser", a assuré Bruno Retailleau au micro de Sonia Mabrouk, avant d'argumenter : "En France, 34% du personnel hospitalier est administratif. En Allemagne, c'est 25%. La différence entre les deux, c'est plus de 125.000 postes qu'on pourrait mettre au chevet des malades. Donc, il faut arrêter la réunionite."
Ensuite, le patron des sénateurs LR au Sénat souhaite "remédicaliser la gouvernance de l'hôpital, c'est-à-dire confier, comme la plupart des pays européens, les grandes décisions de l'hôpital à ceux qui soignent et non pas à ceux qui administrent". Bruno Retailleau a confié qu'il avait écrit à la ministre de la Santé, Brigitte Bourguignon, parce qu'il rencontre également des problèmes dans son département, en Vendée.
Revaloriser les horaires difficiles
"J'ai deux suggestions très concrètes", a-t-il ajouté. "Il y a une question de revalorisation", a posé le sénateur de Vendée, avant d'exposer : "Une infirmière, lorsqu'elle fait un travail de nuit, va gagner simplement 13 euros brut de plus. Un dimanche, simplement 50 euros en plus."
Enfin, le patron des sénateurs LR a avancé une dernière proposition : permettre aux futures aides-soignantes de remplacer ponctuellement des titulaires lors des vacances d'été. "Regardez ce foutoir administratif : dans les écoles d'aides-soignantes, le cursus se termine en juin-juillet. Elles ne sont diplômées qu'au mois de septembre. Ce qui fait que pendant l'été, où l'on a cette crise de personnel parce que certains doivent prendre des vacances, elles ne peuvent pas être embauchées sur des actes de soin."