Après avoir annoncé sa candidature à la primaire de la droite et du centre dans un livre "Tout pour la France", Nicolas Sarkozy a dévoilé une partie de son programme sur le plateau de TF1, mercredi soir. L'ancien président de la République s'est exprimé sur ses propositions en matière d'économie et de sécurité. Il a aussi expliqué que Tout pour la France serait sans doute son slogan de campagne pour "sortir le pays des difficultés dans lequel il est plongé".
"J'ai l'intention de dire la vérité aux Français". En matière d'économie, Nicolas Sarkozy a "l'intention de dire la vérité aux Français". Critiquant les "50 milliards d'impôts nouveaux depuis 2012", le candidat à la primaire propose notamment "de doubler la baisse des charges, de supprimer les charges sur les emplois à domicile, de baisser de 10% l’impôt sur les revenus pour les ménages les plus faibles". Il souhaite également "réduire drastiquement la dépense publique" en supprimant 300.000 postes de fonctionnaires". "Toutes les catégories seront concernées sauf les forces de l'ordre", explique-t-il. S'il est élu, Nicolas Sarkozy fera voter au mois de juillet, "et en même temps, ce qui ne s'est jamais fait", le plan de réduction des impôts et le plan de réduction des dépenses. Enfin, il propose "la dégressivité des allocations chômage" et le fait que "chaque personne qui refusera deux emplois ou deux formations sera privée de ses allocations chômage".
"On n'enferme pas les femmes derrière des tissus". L'autre pan de son programme concerne la sécurité, l'identité française et l'immigration. Sur ce dernier point, l'ancien président "demande à ce que l'on suspende le droit au regroupement familial tant que l'Europe n'a pas un nouveau Schengen". Interrogé sur la polémique des arrêtés anti-burkinis, il explique : "entre les femmes et les hommes c'est l'égalité stricte, on n'enferme pas les femmes derrière des tissus". "Le burkini, c'est une provocation au service d'un Islam radicalisé", ajoute-t-il. C'est dans cette optique qu'il voudrait légiférer dessus en interdisant le port de signes religieux à l'école, à l'université, dans l'administration et les entreprises.
"J'aime la France". Enfin, l'ex-président s'en est pris à François Hollande qui durant la campagne de 2012 "a menti du début jusqu'à la fin". Concernant son échec lors de la dernière présidentielle, il explique "en avoir tiré les leçons de ce que j'ai réussi et de ce que je n'ai pas réussi". En prévision de la future campagne, il affirme : "J'ai envie de tout donner à la France, j'aime la France, cette passion ne m'a pas quitté". L'ancien président aura eu peu de mots pour ses rivaux à la primaire. "Je sais bien que la droite n'a pas l'habitude des primaires, je me refuse à toute polémique", a-t-il conclu.