Schiappa : "250 lieux qui prêchaient une idéologie séparatiste ont été fermés en trois ans"

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Guilhem Dedoyard , modifié à
Marlène Schiappa, ministre déléguée auprès du ministre de l'Intérieur, chargée de la citoyenneté était l'invitée d'Europe 1. Elle a défendu l'action du gouvernement, précisant que près de 250 lieux où le séparatisme était prêché avaient été fermés ces trois dernières années. 
INTERVIEW

Le gouvernement fait-il assez contre le séparatisme ? Invitée d'Europe 1, Marlène Schiappa, ministre déléguée auprès du ministre de l'Intérieur, chargée de la citoyenneté, a défendu l'action du gouvernement sur ce sujet, mettant en avant la fermeture de "250 lieux qui prêchaient une idéologie séparatiste". Elle a également considéré que le projet de loi évoqué par Emmanuel Macron au Panthéon vendredi allait permettre de renforcer la lutte contre les séparatismes. 

"On ne peut pas dire que rien n'a été fait"

"Il y a énormément de choses qui ont été faites. On ne peut pas dire que rien n'a été fait, ça a été fait à bas bruit car c'est aussi du renseignement", explique Marlène Schiappa. "Le président de la République, le précédent Premier ministre et les précédents ministres de l'intérieur ont tous agi", martèle la ministre déléguée auprès du ministre de l'Intérieur, chargée de la citoyenneté.

Par son action le gouvernement a pu, selon elle, "en trois ans, fermer près de 250 lieux - bars, débits de boissons, certaines écoles - qui prêchaient une idéologie séparatiste et pour lesquels il y avait de vrais problèmes de sécurité publique". Marlène Schiappa considère notamment que l'augmentation de "l'offre communautaire" s'explique par "un recul de la présence des services publics et de la République".

Faire fermer des lieux de cultes ayant accueilli des discours de haine

"Le président a été très clair en défense des valeurs de la République et de la laïcité", juge Marlène Schiappa. Emmanuel Macron a ainsi évoqué un projet de loi contre les séparatismes pour l'automne. Pour la ministre, "un projet de loi, c'est un acte en soi. C'est un outil qui nous permet d'agir mieux et de mieux qualifier d'un point de vue juridique ce qui sont actuellement des zones grises".

"Si vous avez quelqu'un qui se présente comme un imam et qui prêche un discours qui porte à la haine de l'autre, à l'heure actuelle vous pouvez intenter une action en justice contre la personne. Mais vous ne pouvez pas, avec l'arsenal juridique tel qu'il existe, faire fermer le lieu qui l'a accueilli. Nous, nous voulons pouvoir le faire fermer", explique Marlène Schiappa en prenant l'exemple de la mosquée et de l'imam de Brest. La ministre annonce par ailleurs la création d'un "contrat d'engagement avec les associations : dès lors qu'une association ne respecte pas les valeurs de la République on arrête de lui donner de l'argent public".