Leur binôme a soulevé une vague de critiques sur les réseaux sociaux. Marlène Schiappa, la secrétaire d'Etat à l'Egalité entre les femmes et les hommes, va présenter vendredi en compagnie de Cyril Hanouna une émission spéciale sur C8 dédiée au "grand débat national" qui s'est ouvert la semaine dernière. Interrogée par Nikos Aliagas sur Europe 1 quant aux railleries suscitées par cette initiative, la ministre a balayé : "Twitter s'enflamme et s'indigne assez facilement".
"C'est un réflexe de Pavlov, dès que l'on fait quelque chose qui sort des codes, tout le monde s'indigne. Dès que l'on fait autre chose que d'aller sur un format classique, les gens s'indignent. J'ai fini par avoir l'habitude", déplore Marlène Schiappa.
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Face à 700.000 téléspectateurs. La ministre entend profiter des succès d'audience de Balance ton post, l'émission de Cyril Hanouna, pour faire la promotion du "grand débat national" lancé par Emmanuel Macron pour tenter de trouver une issue à la crise des "gilets jaunes". "Cyril Hanouna, ça fait des semaines qu'il invite des 'gilets jaunes'", relève-t-elle. "Je ne veux pas animer la partie émission, c'est le travail de Cyril Hanouna. Moi, je viens avec mes paper board, mes petits feutres Velleda et on va faire un atelier constructif, un véritable atelier, enregistré sur le site du 'grand débat national'", explique-t-elle. "Pourquoi ? Parce que ça nous permet de parler de ce grand débat à 700.000 personnes qui regardent l'émission de Cyril Hanouna."
"Une manière un peu ludique." Pour Marlène Schiappa, le "grand débat national", exercice inédit sous la Cinquième République, appelle nécessairement à des moyens de communication inhabituel de la part de l’exécutif pour pouvoir sensibiliser un maximum de citoyens. "C'est un format nouveau, il y a des gens de bonne volonté qui ont envie d'y participer mais qui ne savent pas comment faire", relève la secrétaire d'Etat.
Réenchanter le débat d'idées. "C'est une manière un peu ludique, un peu nouvelle, un peu pédagogique de leur montrer qu'un grand débat n'est pas quelque chose d'ennuyeux, n'est pas quelque chose qui n'est pas fait pour eux", argue-t-elle. L'objectif de sa démarche : "ramener le plus grand nombre possible de personnes vers le débat politique, vers le débat public". Elle assure par ailleurs ne pas avoir eu à demander l’autorisation du président de la République ou du Premier ministre pour pouvoir participer à cette émission, "mais on est en lien permanent avec leurs conseillers sur ces sujets".