Ce mardi 12 mars, une centaine d'étudiants ont occupé l'amphithéâtre principal de Sciences Po dans le cadre d'une "journée de mobilisation universitaire européenne pour la Palestine", qui a bloqué la tenue d'un cours magistral. Une étudiante de l'UEJF a "été empêchée d'accéder à l'amphithéâtre" où se tenait l'action, et "des propos accusatoires" ont été prononcés à la tribune à l'encontre de l'association étudiante, a dénoncé Sciences Po sur le réseau social X (ex-Twitter). Éric Zemmour, président de Reconquête! a tenu à revenir sur cet événement.
"Le Sciences Po que j'ai connu est mort"
"Lorsque l’on parle de Sciences Po, j'ai un petit pincement au cœur parce que j'ai fait Sciences Po dans les années 1970. Je viens de mon 18ᵉ arrondissement, d'un quartier authentiquement populaire, et pour moi, c'était la consécration. J'arrivais dans l'école de la bourgeoisie. C'est ce qu'elle était dans les années 1970. Et j'étais arrivé par la méritocratie républicaine", a déclaré l’homme politique de 65 ans.
"Il faut bien comprendre que le Sciences Po que j'ai connu est mort. Il a été tué il y a 20 ans par Richard Descoings. Il a été remplacé par une ZAD islamo-gauchiste. On a d'abord fait de la discrimination positive pour les gens qui venaient de banlieue. Toute ma famille était en banlieue, je n'ai jamais eu de discrimination positive et j'ai eu le concours d'entrée. Après, on a supprimé le concours pour tout le monde et maintenant, on fait rentrer les gens sur leur bonne mine politique", a ajouté le président de Reconquête! lors de la Grande interview Europe 1-Cnews.
Un wokisme "institutionnalisé"
Pour lui, le problème à Sciences Po vient du fait que le wokisme aurait été institutionnalisé dans les enseignements. "On étudie aussi la théorie du genre. À Sciences Po, le niveau s'est effondré", a insisté Éric Zemmour. Selon lui, il faut remettre les principes d'excellence académique qui auraient disparu et remettre le concours d’entrée. "Il faut aussi supprimer les enseignements woke sur la théorie du genre. Vous savez qu'aujourd'hui à Sciences Po, il y a un Hijab Day pour que les jeunes femmes, même celles qui ne sont pas musulmanes, puissent venir en hijab. Il y a une Queer Week pour s'habituer aux pratiques des queer et LGBT", a rapporté le candidat aux dernières élections présidentielles.
"Plus vous mettez des gens de terres musulmanes en contact avec nos gauchistes et nos mélenchonistes et plus ça nous donne notre société actuelle", a conclu Éric Zemmour. Ce dernier n’est pas le seul homme politique du pays à critiquer le fait que Sciences Po serait en train de devenir un repère de l’islamo-gauchisme. "Sciences Po ne peut pas devenir un bunker islamo-gauchiste", a tonné sur France 2 le président du Sénat Gérard Larcher.