Le gouvernement va permettre l'ouverture du régime des indemnisations pour "calamités" aux agriculteurs et éleveurs victimes de la sécheresse qui devraient aussi bénéficier de dégrèvements fiscaux pour les aider dans leur trésorerie, a annoncé vendredi le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie. "On prend des mesures exceptionnelles pour accompagner les agriculteurs face à des épisodes de sécheresse qui ne cessent de se répéter", a-t-il déclaré sur Franceinfo.
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Vers un versement anticipé d'acomptes "plus élevés" de la PAC ?
Le ministre qui a aussi confirmé qu'une "part significative" du volet agricole du plan de relance de l'économie devant être annoncé le 25 août sera consacrée à "l'adaptation de nos cultures au changement climatique". "Pour tous les départements qui pourront relever de la calamité agricole", Julien Denormandie a indiqué qu'il serait "très vigilant" afin que les agriculteurs concernés puissent en bénéficier. "Quand est-ce que cela se passe? À la fin de l'épisode de sécheresse, on constate les conséquences des diminutions de rendement et on fait ces déclarations (...) qui donnent lieu ensuite à des accompagnements financiers", a dit le ministre sans donner le montant du budget.
Dans les mesures d'urgence, outre le feu vert à l'utilisation des jachères pour nourrir le bétail et au décalage des dates de semis imposés par la politique agricole commune (PAC), déjà annoncés, le ministre a évoqué le versement anticipé d'acomptes "plus élevés" de la PAC, et des "dégrèvements sur la taxe foncière que paient les agriculteurs" pour les régions les plus sinistrées.
Financer les matériaux de protection pour "accompagner nos agriculteurs"
"Après la sécheresse, il y a des orages très violents, de la grêle : aujourd'hui, on a des matériaux pour se protéger contre ces phénomènes, qui coûtent cher, il faut pouvoir les financer pour accompagner nos agriculteurs", a ajouté le ministre qui se rend dans deux exploitations de Haute-Garonne vendredi. Pour la gestion de l'eau, Julien Denormandie a jugé "absolument pas normal" qu'un projet de construction de bassin de rétention d'eau puisse "prendre 8 à 10 ans" et évoqué des "mesures de simplification" à engager "dans la concertation" afin d'éviter "les conflits d'usage".