Alors que les métropoles de Toulouse et Montpellier passent en zone d’alerte maximale dès mardi, le gouvernement est sous pression pour gérer la crise sanitaire du Covid-19. Jean Castex doit s'exprimer lundi matin et, selon les informations d'Europe 1, l'Élysée réfléchit aussi à l'opportunité d'une prise de parole dans la semaine. En clair, l'exécutif monte d’un ton sur le coronavirus.
"L'heure est grave"
C'est un proche d'Emmanuel Macron qui décrit ainsi la situation : "L'heure est grave. Il faut que tout le monde soit conscient, en transparence, de ce que l’on vit." Au sommet de l'État, on observe donc les courbes de l'épidémie et le constat est clair : cette semaine pourrait être décisive. "Il n'y a plus de débat sur deuxième vague ou pas", dit-on à l'Élysée.
L'exécutif va donc durcir le ton et appeler de nouveau à la responsabilité, alors que les divers indicateurs se détériorent jour après jour. Il n'est pas question de changer de stratégie, celle-ci doit être "graduée et territorialisée", dit-on à Matignon.
Le tournant de l'épisode marseillais
Quitte parfois à froisser. L'entourage de Jean Castex estime d’ailleurs que l’épisode marseillais, avec la fronde des élus, a tout de même permis de reprendre la main sur le sujet. "Ça a créé un choc d’opinion", reconnait un conseiller ministériel. "Ce que l’on perd en popularité, on le gagne en comportement sanitaire", renchérit une autre.
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Cent jours après sa nomination, Jean Castex, ancien "Monsieur déconfinement", veut éviter d’avoir à revenir en arrière. L'impact économique, social et même psychologique d'un confinement est désormais démontré. Le Premier ministre le répète d’ailleurs souvent en privé : "Le Covid tue, le confinement aussi."