Au lendemain du premier grand meeting du candidat de En Marche !, Ségolène Royal estime qu'Emmanuel Macron "amène de l'air à la vie politique" et n'exclut pas de le soutenir lors de la prochaine présidentielle. "Il fait un effort sur comment penser l'avenir de la France dans un monde qui bouge", a dit la ministre de l'Environnement, invitée de l'émission Punchline, dimanche sur la chaîne C8.
"Rien n'est fermé". Alors que la primaire à gauche s'organise, Ségolène Royal a cultivé le flou concernant sa décision de soutenir tel ou tel candidat. "Je m'impliquerai forcément dans la campagne (...), de quelle façon et (pour) qui, je ne sais pas encore", a déclaré l'ex-candidate à la présidentielle de 2007. Comme la journaliste Laurence Ferrari lui demandait si elle pourrait soutenir un candidat en dehors de la primaire à gauche, la ministre a répondu : "rien n'est fermé".
Des divergences avec Manuel Valls. Interrogée sur la candidature de Manuel Valls, elle a souligné qu'elle avait eu des "divergences très fortes (avec lui) sur la vision du futur et notamment sur la place des choix environnementaux". Ségolène Royal a également jugé qu'il "fallait réfléchir sans doute à l'exercice d'un seul mandat" qui pourrait être de six ans non renouvelable comme celui des présidents de régions. "Si à chaque fois qu'on prend une décision, on s'interroge sur ce qui est bon ou pas bon, non pas pour le pays, mais pour l'éventuel renouvellement du mandat, je pense que ça affaiblit la force de l'action politique", a-t-elle dit. "C'est une question qui mériterait d'être débattue".