Le patron du géant de la distribution E.Leclerc était invité sur LCI ce jeudi matin. À la question du journaliste qui lui demandait s'il pourrait s'engager en politique, Michel-Edouard Leclerc a répondu : "j'y pense tout le temps" et "je ne suis pas encore candidat à Bercy, j'y pense quand je me rase". "Je n'exclus rien, je veux être utile socialement, si je peux aider des plus jeunes que moi à grandir [...] Il y a des moments, c'est vrai que je suis tellement triste de voir le niveau quelquefois de débat à l'Assemblée nationale", a-t-il ajouté.
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Interrogé sur ses préférences en termes de partis politiques, il a indiqué être "d'une formation sociale-démocrate, il faut du marché, je crois aussi à la régulation, je regarde tout le monde", a poursuivi M. Leclerc. "Je suis européen, sans l'Europe on n'est que dalle. Je suis régionaliste, je suis breton, je suis entrepreneur privé, mais il faut avoir des projets. Les élections européennes, il ne faut pas y aller uniquement en revanchard de la politique intérieure française", a-t-il encore commenté.
"Revoir le système fiscal"
Michel-Edouard Leclerc a également été interrogé sur l'envolée du déficit français à 5,5% du PIB en 2023 ainsi que sur la volonté du gouvernement de "ne pas augmenter les impôts des classes moyennes", réitérée mercredi soir par le Premier ministre Gabriel Attal. À la question "vous êtes super riche, vous seriez ok pour payer plus d'impôts ?", M. Leclerc a répondu: "je ne suis pas aussi riche que le patron de TF1 mais je me porte bien, je pense qu'il faut revoir le système fiscal et probablement moi payer plus d'impôt au nom de politiques plus égalitaires, pour la cohésion sociale, mais je dis que ça ne résout pas le problème de l'endettement français".
La dette française, "moi je ne la dramatise pas. Si on fait vraiment les investissements qu'on est en train d'annoncer, dans le plan énergie, dans le plan de l'équipement ferroviaire pour la SNCF, dans le plan de la transition énergétique et de la décarbonation, c'est un bon investissement qui va rapporter beaucoup d'argent à la France", selon lui. "Les agences de notation, ok, on va peut être perdre un petit A, un point etc., mais l'important c'est de faire ces investissements. Remettre de l'argent sans s'attaquer aux conditions de la dépense, sans évaluer ce qu'on investit, je suis contre", a-t-il résumé.