Les soldats de l'opération Sentinelle ne feront pas samedi de maintien de l'ordre et ne seront en aucun cas au contact de manifestants, ont assuré vendredi les ministres des Armées Florence Parly et des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian.
"Ce n'est pas la première fois". Interrogé sur RMC-BFMTV, le chef de la diplomatie française, ministre de la Défense au moment de l'institution de l'opération antiterroriste Sentinelle en 2015, a déclaré : "Il n'a jamais été question que les forces de Sentinelle interviennent dans le maintien de l'ordre. Ce n'est pas leur rôle d'aller au contact des manifestants". Il a rappelé que "ce n'est pas la première fois" que les militaires viennent en appui des forces de l'ordre. "Au moment de l'Euro 2016 de football, quand les forces de police étaient très sollicitées, ce sont des soldats de Sentinelle qui ont remplacé les forces de police dans la sécurité d'un certain nombre de bâtiments, ambassades, lieux de culte", a-t-il dit.
"Remplacer ponctuellement policiers et gendarmes". Dans une interview publiée vendredi par Le Parisien, la ministre des Armées Florence Parly a pour sa part assuré qu'il "n'est dans l'idée de personne de mettre les militaires en face des manifestants". La participation des soldats de Sentinelle permet simplement "d'alléger les policiers et les gendarmes d'un certain nombre de tâches qu'il accomplissent communément dans la lutte contre le terrorisme", a-t-elle ajouté. "Il s'agit de leur permettre de faire ce qu'ils sont les seuls à pouvoir faire: le maintien de l'ordre public", a poursuivi la ministre. "L'idée est donc de remplacer ponctuellement policiers et gendarmes sur des tâches que l'opération Sentinelle peut accomplir".
"Nous allons veiller à ce que Sentinelle puisse encore davantage soulager les forces de l'ordre" a précisé Florence Parly, tout en assurant que "la répartition des tâches est très claire entre militaires et policiers" et qu'il est "hors de question" que des soldats soient placés face à des manifestants.