Pour Christian Estrosi, la loi "confortant les principes républicains", précédemment connue sous le nom de loi contre les séparatismes, ne va "pas assez loin" : si elle comporte selon lui des avancées, elle ne comble pas des "manques" en matière de sécurité publique. Et pour le maire de Nice, invité du Grand Rendez-vous Europe 1/CNews/Les Échos, dimanche, il s'agit avant tout de confier aux élus locaux un plus grand pouvoir de décision en matière de fermeture des lieux de culte considérés comme problématiques.
"Phénomènes de radicalisation"
"Je veux, en tant que maire, que l'on m'accorde dans la loi sur le séparatisme, la possibilité de décider de la fermeture administrative d'un lieu de culte", affirme Christian Estrosi sur Europe 1.
Pour lui, le maire doit être autorisé à prendre une telle décision lorsqu'il "identifie que l'on y tient des discours qui ne correspondent pas à l'esprit, qu'il y a des écoles coraniques avec des phénomènes de radicalisation, qu'il y a des lieux de culte occupés dans des conditions qui ne sont pas conformes aux règles de la République."
"Les maires doivent occuper une plus grande place dans la capacité" à prendre des décisions en matière de sécurité, assure Christian Estrosi, en se basant sur les conclusions du Livre blanc sur la sécurité, à propos de la fermeture des lieux de culte. "Pourquoi ne pas le mettre dans la loi sur le séparatisme ?", demande-t-il.