Le coup d'envoi du Service national universel est donné. À partir de dimanche, et pour une dizaine de jours, 2.000 jeunes de 16 ans vont expérimenter cette promesse de campagne d'Emmanuel Macron, répartis dans treize départements et encadrés par 450 adultes. Invitée dimanche d'Europe 1, l'ancienne secrétaire d'État Juliette Méadel, membre du groupe de travail sur le SNU l'assure : "l'idée n'est pas de refaire un service militaire".
Le projet de SNU, cher au chef de l'État, a été conçu dans un contexte de menace terroriste et de montée de la radicalisation chez une partie de la jeunesse, rappelle-t-elle, évoquant "une jeunesse qui a perdu le sens de la République". "On se demandait : 'pourquoi des jeunes Français partent à l'étranger s'engager dans le djihad ? Qu'est ce qu'on a raté ?'".
"Apprendre à réagir en cas de crise"
"L'idée n'est pas de faire un service militaire", martèle l'ancienne secrétaire d'État chargée de l'aide aux victimes du terrorisme, mais de dire que "chaque citoyen a un rôle à jouer dans la République". Et de vanter notamment l'importance de l'apprentissage des "gestes qui sauvent". "S'il y a une inondation, un incendie, une catastrophe naturelle ou quelqu'un qui fait un infarctus sous vos yeux", il faut avoir appris "à réagir en cas de crise et comment on se comporte en quasi-professionnel".
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Car pour Juliette Méadel, les apprentissages dans le cadre des petites formations, comme par exemple celles de la Croix-Rouge, ne sont pas suffisants. "Quand vous apprenez les gestes qui sauvent en deux heures (...) en situation, quand vous êtes stressé, vous ne savez plus comment faire", estime-t-elle. "Ce SNU vous emmène loin de chez vous, avec des formateurs. Vous êtes mis en situation." "Cela vous donne les bases pour être capable de le faire toute votre vie", assure encore Juliette Méadel. "Pendant quinze jours, vous allez apprendre à sauver, à réagir en cas d'urgence".