Démissionnera, démissionnera pas. Après le renoncement de François Hollande à briguer un second mandat, les rumeurs sur une possible démission de Manuel Valls vont bon train. Au vu de ses déclarations au JDD, sa participation à la primaire est quasiment assurée, et se pose donc la question de son avenir à la tête du gouvernement.
Etat d'urgence caduc ? Une autre interrogation pourrait rapidement occuper les débats, relative au maintien de l'état d'urgence. En effet, comme l'a fait remarquer un journaliste de Libération sur Twitter, la loi du 3 avril 1955 relative à l'état d'urgence comporte la disposition suivante : "La loi portant prorogation de l'état d'urgence est caduque à l'issue d'un délai de quinze jours francs suivant la date de démission du Gouvernement ou de dissolution de l'Assemblée nationale".
En cas de démission de Manuel Valls, l'état d'urgence se terminera automatiquement. Qui le prévient ? https://t.co/xFRC9sHIWopic.twitter.com/BqHVZUS0gd
— Ismaël Halissat (@ismaelhat) 1 décembre 2016
L'état d'urgence prolongé ? Le timing de la primaire de la "Belle alliance populaire" coïncide par ailleurs avec la volonté du gouvernement de prolonger l'état d'urgence. Invité du Grand Rendez-Vous le 27 novembre, le secrétaire d’État chargé des relations avec le Parlement Jean-Marie Le Guen avait déclaré : "Nous allons envoyer au conseil d’État un projet de loi similaire à celui voté la dernière fois. Il sera adopté par les Assemblées avant la fin de l’année". Or, les candidats à la primaire PS ont jusqu'au 15 décembre pour se déclarer officiellement. Le chef de l'État va certainement devoir revoir son planning pour prolonger l'état d'urgence.